Ils ont fait le choix de s’ancrer sur leur territoire afin de développer et de faire rayonner leur art. Au fil des ans, ils ont su créer leur langage au sein d’une unité́́ singulière. Un langage qu’ils souhaitent aujourd’hui partager sur et hors de leur territoire.
Issus de l’association Correspon’Danse, et désormais collaborateurs, ils ont bénéficié d’un parcours de formation artistique professionnalisant.
La danse, devenue leur profession, leur permet de valoriser leurs différentes rencontres humaines et artistique d’ici et dailleurs.
Aujourd’hui ils se définissent comme 4 corps dansants mais surtout conscients. Conscients d’un monde de diversité, d’un monde en nécessité. Pour eux, des messages doivent être adressés, des questions méritent d’être soulevées mais surtout, une transmission doit perdurer. Par la danse ils veulent s’exprimer, par le mouvement s’envoler.
Le Collectif HEDO tire son nom de la philosophie hédoniste.
En philosophie, l’hédonisme est une doctrine qui fait de la recherche du plaisir et de son intensité le fondement de la morale et le but de vie. Le plaisir est considéré comme le bien le plus important de l’existence humaine.
«Sucres à Corps Chauds» est leur deuxième pièce chorégraphique et est fondée sur une problématique que rencontrent bon nombre de jeunes lors de leur professionnalisation : Partir ou Rester?
Eux, ont décidé de rester.
La pièce nait ensuite tout naturellement de cette volonté de se professionnaliser chez eux, de se construire ensemble et surtout de se battre pour casser les stéréotypes.
Pourquoi « L’Ailleurs » est-il vu comme le graal, et comment dépasser cette inertie?
« Sucres à Corps Chauds » est ainsi une réflexion autour des dogmes, de l’aliénation et du fatalisme culturel en Guadeloupe. Y a-t-il une manière de penser propre à notre territoire insulaire ?
Il s’agit dans cette pièce de questionner un système de transmission générationnelle et de pensées fatalistes.
« Sucres à Corps Chauds » sort donc des stéréotypes et porte une autre voix pour sensibiliser et ouvrir à d’autres possibles !
Initialement prévu dans le cadre du Festi’danse à la salle Robert Loyson du Moule en octobre dernier, celui-ci a été reporté pour raisons techniques. Le collectif a néanmoins restitué une étape du processus de création devant plusieurs classes du Collège de Saint-François issues du PEAC (parcours d’éducation artistique et culturel) au stade du Sergent en octobre dernier.
Le travail de création « Sucres à Corps Chauds » a continué lors d’une résidence de création à l’Artchipel en ce début d’année. Une restitution sera présentée sur la scène de l’Artchipel ce samedi 4 février à 20h .
Voir l’info dans l’agenda ICI https://kkfet.com/event/sucres-a-corps-chauds-collectif-hedo/
Cette fin de résidence artistique à l’Artchipel marque une étape importante du travail de création initiée depuis 2019. Le public pourra enfin découvrir cette œuvre de 50 minutes avec une création lumière de Olivier Roger.
Interprètes/chorégraphes : Kenyah Stanislas, Naomi Yengadessin, Mickaël Top, Lisa Ponin
Regard extérieur : Delphine Cammal
Regard complice : Christine Top
Musique : Kenyah Stanislas, Mickaël Top
Producteur délégué : Correspon’Danse
Co-producteur : L’Artchipel – Scène Nationale de Guadeloupe, Karukéra Ballet
Partenaires :
Correspon’danse, La DAC Guadeloupe, L’Artchipel scène nationale Guadeloupe, Le Conseil Régional, Le Conseil Départemental Guadeloupe, la ville du Moule, La ville de Saint-François, La Région Guadeloupe, le dispositif “Rhizomes” (compagnie La Mangrove), Karukera Ballet, La CARL.
Ayant évolué aux rythmes des battements de la danse à l’école, ils se voient aujourd’hui très attachés à l’enseignement de la danse en milieu scolaire au travers de projets d’éducation artistiques et culturels.
HEDO participe ainsi à différents projets comme “Vacances culturelles” et “Le pin et le palétuvier”, projet d’échange entre territoires, en collaboration avec l’association Landes Musiques Amplifiées.
Le collectif HEDO intervient aussi dans différents projets portés par l’association Correspon’Danse, notamment “En chemins vers la danse” depuis 3 années consécutives; projet qui a profité à près de 52 classes soit environ 800 élèves. Cette structure culturelle existant depuis 21 ans est porteuse d’enjeux culturels et d’éducation artistique mais également de transmission et de professionnalisation sur le territoire.
Le collectif HEDO participera également à la Biennale de la danse en France en mai prochain.
Lisa est titulaire d’un Baccalauréat scientifique, d’une licence Arts du Spectacle, et du diplôme d’Etat de professeur de danse en discipline Jazz. Elle bénéficie, dans le cadre du projet des «Rhizomes de la danse», d’un processus d’accompagnement à la création chorégraphique et à la professionnalisation porté par Delphine Cammal et en collaboration avec l’association Correspon’Danse. Elle est co-fondatrice, co-coordinatrice, co-chorégraphe mais aussi interprète au sein du Collectif HEDO, notamment pour les pièces « Danse si t’es » et « Sucres à Corps Chauds ». Par le biais du Collectif HEDO, elle est artiste intervenante dans différents projets de l’association Correspon’danse.
Lisa est également interprète au sein de la Compagnie Empreintes. Elle a participé à un projet de création pluridisciplinaire initié par le Département Guadeloupe, « Créations hybrides », qui a réuni au total 11 artistes.
Lisa décide de s’ancrer sur et au service de son territoire, la Guadeloupe, pour pratiquer et faire rayonner son art.
Jeune guadeloupéen ayant baigné depuis son enfance dans le domaine artistique, il a suivi un parcours de rencontres et d’échanges à travers les classes à PAC (Projets artistique et culturelle). Diplômé d’un BAC Littéraire spécialité Art Danse, il décide de faire de l’art sa profession.
Kenyah intègre par la suite la Compagnie de danse Mounka dans laquelle il participe à deux créations en tant qu’interprète. Après l’obtention de son Diplôme d’Etat, il se nourrit de différentes expériences (performances, formations,..) au sein de différentes structures : Association Correspon’danse, Cie La Mangrove, Métis Gwa. En 2019, suite à un appel à projet lancé par la Scène Nationale L’Artchipel, il participe à la fondation du collectif HEDO et à la création de deux œuvres en tant qu’interprète, co- chorégraphe et co-compositeur.
Il a à cœur d’intervenir dans le cadre de projets d’éducation artistiques et culturels en termes de transmission car pour lui l’art est vecteur d’affirmation identitaire et d’épanouissement personnel.
Il a obtenu son Bac en Spécialité Art Danse en 2017, inaugurant son parcours en choisissant de s’engager dans une carrière artistique professionnelle. La même année il obtient son diplôme en médiation culturelle. En 2018, il obtient un Diplôme européen Arts et liens sociaux, danse et cirque et également le diplôme d’état en danse Jazz. Mickaël devient danseur interprète dans trois créations de la Cie La Mangrove du chorégraphe Hubert Petit-Phar, et, également dans la Cie Mounka du chorégraphe José Bertogal. Il crée avec trois artistes de Guadeloupe le Collectif HEDO en 2019 dont il est danseur, co-chorégraphe et co-compositeur. Depuis 2021, il collabore avec la chorégraphe Delphine Cammal au projet de recherche et de performances “Kreyol Karavan”.
Mickael aime particulièrement la transmission qui existe à travers le corps au service de la jeunesse. Il a le goût de la découverte et surtout de la nouveauté à travers les Arts.
Naomi est issue d’un parcours EAC (éducation artistique et culturelle) à travers lequel elle a, au fil des années, forgé à la fois sa technique et sa philosophie de danseuse. En 2017, Naomi devient titulaire d’un baccalauréat littéraire spécialité Art danse puis, en 2020, d’une licence Arts du Spectacle vivant. Aujourd’hui co-fondatrice, co-chorégraphe et interprète au sein du Collectif HEDO, elle apparait dans les pièces « Danse si t’es » et «Sucres à Corps Chauds ». Parallèlement, elle bénéficie dans le cadre du projet « Rhizomes », d’un processus d’accompagnement à la création chorégraphique et à la professionnalisation initié par Delphine Cammal et en collaboration avec l’association Correspon’danse.
Très attachée à la transmission, elle apparaît en tant qu’artiste chorégraphe au sein de projets EAC, « En chemin vers la danse », « Vacances Culturelles » également en collaboration avec Correspon’danse. De plus, elle est interprète dans la Compagnie Empreintes mais également danseuse/« performeuse » au sein de la Compagnie La Mangrove. Pour Naomi, la danse est un véritable vecteur d’identités et de possibles; c’est pourquoi elle s’engage au rayonnement de son art et de son territoire, la Guadeloupe.
Crédits photos : Marvin Fauchi / Boris Mvondo/ Barbara Keller