Le succès du show "mawon" de Romuald Sérèmes.

Sans aucun doute l’évènement artistique de ce début d’année, le «Cho Mawon» de la Compagnie DJÒK a connu un gros succès, samedi 15 février au Centre Culturel de Sonis. Un mélange culturel où la tradition a dansé avec la modernité.

Surtout ne vous y trompez pas ! Le spectacle « Cho Mawon » n’a rien à voir avec les marrons chauds ! Ce serait plutôt un clin d’œil à « cho caché » ou encore les gendarmes et les voleurs. Nostalgique de ces jeux d’enfants où il ne connaissait la PS 2, il fallait avoir un esprit créatif pour s’amuser. Romuald Sérèmes, le metteur en scène, fait un flashback sur les jeux d’antan. Nègre marron, il s’identifie à une rivière constamment en mouvement et mène un combat contre l’immobilisme intellectuel et culturel.

 

Déboulé an lari la
Eternel artiste de rue, il rend hommage à tous ceux qui ont bercé son enfance culturellement en mettant en scène ceux qui ont popularisé le Mas à St-Jean, de Mas à Mokasa, Man Adeline, Ti-Reine, en passant par Atata Combo pour débouler sur Akiyo, dont les piliers comme Ray-H et Jacques Marie-Basse, musiciens ce soir-là, du concept.

Tout le monde connait les sept rythmes du gwo-ka, mais peu de gens connaissent « le takout », crée par Takouta, parti en pélèrinage à la Désirade, pour créer ce son poly-rhytmique dont très peu détiennent le secret. Adi Gatou, l’un de ses créateurs était là en témoin.

 

Sydney and co
Faisant partie de la génération Mickael Jackson, Romuald Sérèmes, a sans aucun doute évolué sur la break-dance, le hip-hop et le gwo-ka. Acceptant toutes ses diverses origines culturelles, il a préparé un méga colombo de toutes ses expériences artistiques pour présenter au public, un spectacle innovant en y incluant les arts martiaux, en collaboration avec Phillippe Saint-Pierre, champion de France d’arts martiaux, avec qui il espère voir pérenne un nouvel modèle économique destiné à l’exportation. L’aventure des mawons ouvre une nouvelle page d’histoire… 

Journaliste Alain Thétis